vendredi 29 mai 2009

Vanités



 


Hélas ~ tant mieux ? ~, je ne sais à qui je dois cette image ! (4 novembre 2012)

jeudi 28 mai 2009

Broderie

Je me reprends à broder les Palimpsestes. C'était une évidence, déjà contenue dans le nom que j'ai donné à ces pièces de tissu improbables : écrire de nouveau par-dessus.
Et cette activité (broder des mots), lente, calme, fastidieuse tout en étant gratuite (l'ornement) me met dans une mécanique d'écriture, nécessaire, je le sais maintenant, à la naissance d'un texte que je ne fais pour l'instant que pressentir.
La structure qu'on imagine dans le fil ne fait que se déstructurer : un fil, c'est souple, glissant, cassant.

Atelier-bureau : 22 bis rue Ponsard


Photographie extraite de "Petit Palais", par Antoine Stephani
Livre de photos d'Antoine Stephani et (très beau texte) texte de François Bon

Cliquer sur la photo vous emmène sur le site du photographe

Tous les jours, ou quasi, je sors de la maison et je prends le bus 26 avec les étudiants, et les gens de la cité Saint-Augustin et du quartier Teyssère. Les transports en communs font partie intégrante de mon travail. Comment et pourquoi, je ne sauarais le dire. Je descends à la Villeneuve et je marche jusqu'à la rue Ponsard, où j'ai mon atelier-bureau, en collectif avec les passeurs. Tous les jours ou quasi, je passe un temps dans cette maison vide, vacante, disponible, et c'est ce vide et cette disponibilité qui me permet de travailler.
Certains jours, je m'y rends à vélo : j'ai trouvé un raccourci qui passe, entre les jardins des villas, les terrains vagues et les stades sous le soleil, pratiquement des Taillées à la Bajatière. Puis c'est une piste mal bitumée et des trottoirs qui m'amènent à la rue P.
Au bout de la rue : un Petit Palais Vacant.
On y pense, on y crée, on y travaille. Tous les 15 jours, on y enchaîne un déjeuner entre cohabitantes, une séance de travail des passeurs, un re-debrieffing entre cohabitants et un atelier vélo avec un verre de vin rouge. Si je raconte ma journée de travail, épuisé de ces longues réunions, on me regarde, l'air de dire : c'est cool, tes journées de travail, c'est comme des vacances.
De la vacance, précisément. C'est mon travail aussi.

Interstice

Je vous livre une citation que Julia m'a envoyé, et dont la pertinence me saisit à bien des égards...
"Il existe une différence entre ce que l'on voit et ce que l'on écrit et un rapport entre le voir et l'écriture du voir qui est celui d'un écart, d'un «entre-deux», d'un interstice, d'un intervalle, bref d'une interprétation.

C'est la curiosité de l'
«entre-deux» qui est susceptible d'éveiller un certain nombre de vocations : écrivains, ethnologues, traducteurs, interprètes qui sont des intermédiaires, des voyageurs et des passeurs d'une rive à l'autre."

Je vais m'installer, légèrement, pour habiter un temps dans mon atelier-bureau, dans cette maison contractualisée par les passeurs pour le temps de sa vacance...

Sur l'association les passeurs

Photographie Heriberto Aguirre





mercredi 20 mai 2009

Pas le temps d'écrire, ni vraiment de publier ici

Projet -vague- d'un livre sur l'errance... Du coup, cette écriture me demande de me replonger dans cette errance qui a fait longtemps ma vie, et qui la fait peut-être encore...
Me revoici en promenade dans des quartiers inconnus, me revoici sur la route, ici ou là-bas. Me revoici en visite, ailleurs. Me voilà me baignant dans une rivière glacée (affluent de la Loire ?). Me revoici roulant dans la chaleur, les blés et les foins miroitent au vent.

Peu de moment pour me connecter, peu de choses encore restituables, à part ces scanns de mon cahier rouge, presque fini, ces extraits de presse qui ne trouvent pas place dans le Pense-Bête. Je m'étonne donc de vous trouver lecteurs réguliers, silencieux, anonymes.

Et revoilà l'odeur de plastique chaud des bus de région, les sandwichs trop chers des gares routières, les rencontres improbables et celles que je ne sais pas saisir.
Et le besoin de silence, de larguer les amarres, de ne surtout pas être saisissable, d'être indisponible sauf à moi-même et au chemin que je fais.

Extrait de presse


Extrait de presse